Les Secrets de la Ruche : Gelée Royale et Propolis

Les produits de la ruche

La reine des abeilles se nourrit de gelée royale. Celle ci vivra trois à quatre fois plus longtemps qu’une ouvrière.. La gelée royale est un produit rare et cher. Il convient néanmoins d’être vigilant quant à sa provenance. En effet, des vendeurs peu scrupuleux arnaquent parfois les personnes âgées ou mal renseignées, et leurs vendent de la gelée royale, sois disant provenant d’un pays de hautes montagnes, au prix de l’or. Sachez que le produit frais, en pot de 10 gr, vaut généralement entre 12 et 20 € (prix aproximatif en Belgique) , chez l’herboriste. Evitez la gelée royale chinoise ! (pleine de choraphénicol !!!!) Pour garder toutes ses propriétés, celle-ci doit être conservée au frigo. Pour plus de facilités, elle peut être adjointe dans des préparations, et être mêlée à du miel, du vin de mistelle, etc.… pour être présentée sous forme d’élixir ou de sirop. Elle contient une quantité extraordinaire de vitamine B5 ou acide pantothénique. Cette vitamine est indispensable à l’activité des glandes surrénales. Fraîche, on la consomme à raison d’une pointe de couteau par jour. Ses propriétés sont innombrables.


La PROPOLIS


Connue déjà depuis l’antiquité, la propolis est l’antibiotique de la ruche. On sait que les Egyptiens s’en servaient pour traiter les momies. Dans la Bible, le Patriarche Jacob d »signe la propolis connue à cette époque sous le nom de baume, comme un produit rare et précieux. Le philosophe Aristote, en 384 avant JC étudia le comportement des abeilles dans la ruche et considérait (les larmes des arbres) qu’elles récoltaient comme souveraine pour combattre les plaies et les dermatoses. La Guerre des Boers (1899 – 1902) suscitera un nouvel intérêt mondial pour ce produit qui sera capable de sauver de nombreux blessés de la gangrène, qui en ce temps là était le cauchemar des chirurgiens. Stradivarius en a enduit ses fameux violons. Vers 1950, des médecins de différents pays prouvaient qu’une ruche était plus stérile que l’hôpital le plus exemplaire. En même temps, ils découvraient la matière active de la propolis, notamment la propoline, matière végétale qui appartient au groupe des flavonoïdes.

La propolis est un complexe résineux et balsamique de couleur ocre jaune, rouge orangé ou brune que les abeilles collectent, principalement au printemps et à l’automne, sur les bourgeons et les écorces de certains arbres (peuplier, marronnier, sapin, bouleau, chêne, saule, frêne, etc…) afin d’en tapisser l’intérieur ou l’entrée de leur ruche.

La propolis est récoltée par les abeilles de fin juin jusqu’au début de l’hiver, aux heures les plus chaudes de la journée (entre 10 h et 16 h) parce que la résine est plus malléable. L’abeille va détacher la propolis en l’imprégnant des secrétions de ses glandes salivaires. Ensuite, elle retourne à la ruche où elle attendra que d’autres abeilles la décharge entièrement.
Elles utilisent ce mastic naturel pour assainir le milieu clos et surpeuplé que constitue leur demeure ainsi que pour colmater et fixer toutes les parties mobiles qui s’y trouvent. Ce nom de « pro-polis » (en grec, devant la citée) viendrait de ce que les abeilles (surtout celles de la race caucasienne) hérissent l’entrée de la ruche de
conglomérats en forme de chicanes, qui en réduisent ainsi notablement le passage.

De ce fait, elles recouvrent également toutes les parois intérieures de l’anfractuosité ou de la ruche, où elles ont élu domicile, d’un mélange de propolis et de cire, et elles embaument littéralement tous les corps étrangers qu’elles ne peuvent retirer de leur habitation. La propolis sert également à coller toutes les parties branlantes de la ruche. Les abeilles collent les cadres introduit pour la récolte du miel. Elles bouchent tous les trous de la ruche pour la protéger des intempéries. Elle est incorporée à la cire pour renforcer les rayons de la ruche.

La récolte de la propolis par l’homme s’effectue soit par raclage des cadres ou des corps de ruche, soit par le biais d’une grille souple, posée sur le sommet des cadres mobiles, que les abeilles engluent de propolis.

Selon le mode d’obtention, la propolis « brute » recueillie sera plus ou moins riche en cire et en impuretés (de 30 à 80 %). Tous ces éléments étant étroitement mêles, il est quasiment impossible d’obtenir une grande quantité de propolis directement utilisable. Insoluble dans l’eau, la propolis « brute » est cependant soluble dans l’alcool ou dans l’éther et l’on peut obtenir assez facilement , après filtration, un extrait liquide.

Si elles avaient été un peu oubliées jusqu’à un passé récent, les vertus de la propolis sont néanmoins connues depuis fort longtemps, puisque autant Aristote que Pline, Dioscoride ou Avicenne en font largement état dans leurs écrits et que, plus près de nous, les pays d’ Europe centrale ont développé toutes sortes de préparations thérapeutiques ou dermatologiques en contenant.

Composition : 50 % de résines et baumes. 30 % de cire, 10 % d’huiles essentielles. 5% de pollen, 5 % de matières organiques diverses.
Flavonoïdes : pigment à l’origine de la coloration des feuilles, tiges, fleurs et végétaux. C’est grâce à la synergie de ces flavonoïdes (chrysol, galangol, apigénol et camphérol…) possédant chacun ses propriétés thérapeutiques que la propolis est particulièrement efficace contre les infections. Elles contiennent également un certain nombre de vitamines (B1, B2, B6, C, E, PP, A) et une série d’oligo-éléments (manganèse, cuivre, fer, calcium, aluminium, vanadium, strontium, nickel, cobalt, chrome, étain, titane, zinc et silicium). La richesse et la variété des flavonoïdes de la propolis (on peut en identifier des dizaines, voire près d’une centaine si l’on s’attache à comptabiliser par chromatographie toutes les « traces » de l’un ou de l’autre), expliquent sans doute le formidable intérêt qu’elle suscite aujourd’hui.

Des études effectuées par des chercheurs du monde entier ont démontré que la propolis était : antibactérienne, antivirale, antifongique, anesthésiante, anti-inflammatoire, regénérante des tissus. La propolis est un antibiotique naturel. Il est éliminé de façon naturelle, sans affecter le foie ni les reins, ni la flore intestinale. Utilisé préventivement, la propolis augmente la résistance naturelle, améliore la santé générale et accélère le processus de régénération de l’organisme.

Considérée comme inoffensive si on l’utilise à bon escient, il a été constaté des cas extrêmes rares d’allergies (0,5/°°). Elle ne présente aucune incompatibilité avec l’utilisation de substances médicamenteuses.
Donc, on pourrait dire que par son instinct infaillible, l’abeille a trouvé un matériaux idéal, qui protège sa santé (et la notre – et celles de nos compagnons) ainsi que sa cité. On comprend pourquoi les microbes et les virus n’ont pu décimer les abeilles vivant en colonies de 40 000 à 50 000, voire 60 000 individus. (chacune ne disposant que d’1 cm3) et comment elles ont pu défier les siècles sans modifications génétiques.

Applications de la propolis : atteinte microbienne au niveau :

 De la bouche, de la gorge, du nez, des oreilles et des voies respiratoires : aphte, gingivites, angines, rhinites, sinusites, otites, grippe, rhume, bronchites, etc.…
 Des voies digestives : ulcères gastriques – (en gélules ), colites, perturbation de la flore intestinale etc.…
 Des voies génito-urinaires : cystite, néphrite, prostatite, vaginite, urétrite, etc.
 De la peau : en usage externe, la propolis a un pouvoir cicatrisant et anti-septique. Elle anesthésie la douleur des plaies et brûlures et accélère la régénération des tissus : eczéma, abcès, ulcère, psoriasis, herpes, mycoses, crevasses, engelures.. etc. Elle intervient notamment dans la déjà célèbre « Pommade Souveraine contre les bobos », utilisée par certains d’entre vous.

La durée moyenne d’une cure de propolis est de trois semaines. Après toute ingestion de propolis, il faut attendre une heure avant de manger. Ne mélangez pas la propolis avec des boissons chaudes au-dessus de 35° (pour conserver toutes ses propriétés). Enfin, lors de l’usage de pommade à la propolis, il est conseillé de compléter le traitement par une cure de propolis en ingestion.

La propolis se retrouve dans tout un tas de préparations d’herboristerie : gélule, bonbons, chewing-gum, sirop, pommades, miellats, dentifrices, solution alcoolique, spray, comprimés…. Elle se combine parfaitement avec tous les autres produits de la ruche et les huiles essentielles. Attention a ne pas en faire de taches sur vos vêtements. Il sera impossible de l’éliminer !

Propolis en morceaux pour les voies ORL : environs 2 gramme/jour à mâcher longuement (pas pratique parce que cela colle aux dents). Durée d’une cure : 3 semaines.
Propolis en gélules : 3 x une gélule de 200 à 300 mg/jour. Durée d’une cure : 3 semaines.
Propolis en spray : pour les infections buccales. Existe adoucie à la glycérine.
En solution alcoolique, à raison de 20 gouttes/ 3x par jour pour un homme adulte.
Propolis en sirop : 6 cuillères à soupe par jour. Demi dose pour les enfants.
Pour nos animaux : préférer les versions en gélule, un peu plus chère, c’est vrai, mais de cette façon, on évite l’alcool.